Thé noir

Le thé noir est le type de thé le plus connu au monde, mais aussi le plus récent. Pour être correct, le thé noir devrait être appelé « thé rouge », car c'est le nom qu'il porte dans les langues asiatiques, par exemple en chinois Hongcha. L'origine de l'appellation thé noir est probablement le thé Oolong, qui signifie en effet « thé du dragon noir ». En effet, avant l'invention du thé noir, les Britanniques et d'autres Européens importaient, en plus des thés verts, des oolongs de Wuyishan, qu'ils appelaient Bohea Black Tea. C'est vers 1730 que les premiers thés noirs sont apparus sur les marchés du thé locaux, issus d'un processus d'oolong simplifié et moins coûteux. L'appellation Black Tea a probablement été adoptée pour ce nouveau traitement du thé.

En Chine, on fait des récoltes de printemps et d'automne, en Inde même trois récoltes ou plus par an. Les feuilles fraîchement cueillies sont d'abord mises à flétrir, généralement à l'intérieur. Les processus biochimiques qui se déroulent pendant le flétrissage permettent ensuite une oxydation régulière. Dans un deuxième temps, les feuilles sont roulées et pétries afin de briser la structure cellulaire des feuilles, de sorte que les enzymes des feuilles puissent oxyder les substances contenues, c'est-à-dire les relier à l'oxygène atmosphérique. Ce processus est communément, mais incorrectement, appelé fermentation. Il se déroule dans des chambres fermées où un climat chaud et humide contrôlé est créé, ce qui accélère et maintient l'oxydation à un niveau constant. Enfin, les thés sont roulés et séchés pour être mis en forme. Selon la qualité, les thés noirs sont traités plus mécaniquement ou plus manuellement. Les thés noirs bon marché sont toujours composés de feuilles coupées, les qualités nobles sont des thés à feuilles entières. Le premier accélère l'oxydation, le second les rend plus nobles, mais plus difficiles à manipuler. En principe, il faut distinguer les thés noirs de type indien de ceux de type chinois.